XIXe siècle : Montclar et Saint-Igest réunis
8 janvier 1800 : "capture" définitive de l'enfant sauvage à Saint-Sernin-sur-Rance.
La commune de Montclar est recrée en 1832.
En 1833, elle absorbe celle de Saint-Igest.
Mai 1838 : une épidémie de choléra se déclare à Saint-Affrique.
Juillet à septembre 1854 : nouvelle épidémie de choléra à Saint-Affrique (les vierges votives encore visibles sur certaines façades attestent du drame... Un nouveau cimetière est d'ailleurs créé pour les 228 victimes de l’épidémie, grâce au don d'un notaire protestant, Peyre-Cadias).
Montclar compte 30 décès cette année là, contre 19 en 1853 et 1855.
1856 : épidémie de grippe.
Là encore, nombreux décès à Montclar (22 en 1856 et 34 en 1857)
C'est au XIXe siècle que les campagnes françaises sont les plus peuplées. L'Aveyron ne fait pas exception à la règle.
En 1868, le "Dictionnaire des lieux habités de l'Aveyron" de J.-L. Dardé[i] fait état de 772 habitants sur la commune de Montclar. La répartition de cette population permet d'appréhender l'importance relative qu'avait alors chacun des villages, hameaux et fermes :
Montclar |
217 |
habitants |
Sent-Igest de Sent-Sarnin |
78 |
habitants |
Ospital (L') |
40 |
habitants |
Capela (La) |
37 |
habitants |
Garaldiè (La) |
33 |
habitants |
Palaret |
30 |
habitants |
Maset (Lo) |
27 |
habitants |
Satjac |
27 |
habitants |
Mas de Sent Igèst |
26 |
habitants |
Julhac |
23 |
habitants |
Sers |
23 |
habitants |
Balmairiè (La) |
22 |
habitants |
Combal (Lo) |
21 |
habitants |
Caselas (Las) |
19 |
habitants |
Roca (La) |
17 |
habitants |
Roqueta (La) |
13 |
habitants |
Cabriol (Lo) |
11 |
habitants |
Peirièr (Lo) |
10 |
habitants |
Pica-Morre |
10 |
habitants |
Calmetas-Bassas (Las) |
9 |
habitants |
Boria de Pujol-Nauta |
8 |
habitants |
Boria de Pujol-Bassa |
7 |
habitants |
Bosc (Lo) |
7 |
habitants |
Pastrièr (Lo) |
7 |
habitants |
Bosalhon (Lo) |
6 |
habitants |
Marquier (La) |
6 |
habitants |
Romanés |
6 |
habitants |
Bois (Lo) |
5 |
habitants |
Boria de Marc |
5 |
habitants |
Prat-Naut |
4 |
habitants |
Adrech de Palaret (L') |
3 |
habitants |
Bona Comba |
3 |
habitants |
Calmetas-Nautas (Las) |
3 |
habitants |
Pastrièr-Nauta (La) |
3 |
habitants |
Reinés |
3 |
habitants |
Rèc (Lo) |
2 |
habitants |
Faja (La) |
1 |
habitants |
A noter que 28% des habitants habitent Montclar (217 habitants), 10% Saint-Igest (78 habitants) et 5% l'Hopital (40 habitants). Si on excepte ces trois villages, 35% de la population vit dans 10 hameaux : la Capelle (37), la Graldier (33), Palaret (30), Sajac (27), le Mazet (27), le Mas de Saint-Igest (26), Sers (23), Juliac (23), la Balmarié (22) et le Combal (21).
L'église Saint Michel de Saint-Igest est inaugurée en 1898. Construite à l'emplacement d’une ancienne chapelle, elle a été largement financée par les habitants de la paroisse.
[i] Jean-Louis Dardé, Dictionnaire des lieux habités du département de l'Aveyron, Rodez, Impr. de Ratery, 1868, in-8, 392 p. (notice FRBNF30300318 à la BNF)
Voie ferrée entre Saint-Juéry et Saint-Affrique
A partir de 1880, naît un projet de liaison ferroviaire Albi - Marseille via Saint-Affrique, Le Vigan, Nîmes, etc. Assurés par l’Etat, les travaux d'infrastructure (plate-forme, ouvrages d'art et maisons de garde des passages à niveau) durent 35 ans. En 1932, la compagnie du Midi, à qui revient la concession de la partie entre Albi et Saint-Affrique, dénonce la rentabilité de la ligne et refuse la réception des travaux. Seul le tronçon d’Albi à Saint-Juéry est mis en service sous la pression des aciéries du « Saut du Tarn ».
Les autres travaux sont officiellement arrêtés en 1941 : les voies et gares au-delà de Saint-Juéry ne seront jamais réalisées et la voie est déclassée.
Dans les années 1970, cette ligne est transformé en route touristique longeant le Tarn de Saint-Juéry à Saint-Affrique.